Les bonnes résolutions de la nouvelle année. Elles tiennent…. plus ou moins longtemps. On a beau en être conscient et plaisanter sur le sujet autant que possible, pourtant on se dit souvent en secret au premier jour de l’an : « allez, cette fois-ci, je vais… »
On tient à marquer le passage à la nouvelle année d’un bon présage, pour forcer cette nouvelle année à partir « du bon pied ». Selon Mircéa Éliade, le célèbre historien des religions, les célébrations de nouvelles années marquent le retour au point zéro du cycle du temps, le retour à un idéal primitif et originel d’où commencera un nouveau cycle.
La date elle-même varie d’un calendrier à un autre, mais elle se situe la plupart du temps à une période de renouveau, généralement entre le solstice d’hiver et l’équinoxe de printemps dans nos régions septentrionales. Pour les régions tropicales, les saisons sont moins sensibles, mais la date choisie suggère un temps du renouveau : en Égypte ancienne, le passage à la nouvelle année était calé sur les crues du Nil qui apportaient les limons fertiles, promesse d’abondance de la prochaine récolte.
Il existe de nombreux rite de purification pour accorder tous les possibles à ce nouvel âge tout neuf : au Japon, on va au temple pour se purifier en assistant au 108 coups de gong donnés lors du passage à la nouvelle année, censés symboliser les pêchés accumulés .
Ceci étant, les babyloniens avaient une autre technique : au lieu de se purifier des fameux 108 péchés théoriques, ils s’en donnaient jusqu’à plus soif, la nouvelle année étaant marquée par une période de « non-temps » agrémentée de toutes sortes de festivités orgiaques.
Pour être honnête, je dois dire qu’il y avait également des processions où le roi prenant en charge tous les pêchés du peuple qu’il transférait à deux statuettes ensuite brûlées, ce qui laissait – tout aussi théoriquement- tout ce petit monde propre comme un sou neuf pendant un an.
Et vous, votre passage en 2017, plutôt japonais ou plutôt babylonien?